Le don de moelle constitue un acte solidaire et généreux permettant de sauver des vies. Il constitue une lueur d’espoir pour des milliers de personnes atteintes de maladies graves, comme la leucémie ou le lymphome, ayant besoin d’une greffe de moelle osseuse pour survivre. Toutefois, le don suscite parfois des interrogations et des craintes pour les personnes qui désirent se porter volontaires. Il est alors important de bien se renseigner sur les tenants et aboutissants de l’opération. Découvrez dans cet article les différents aspects à connaître sur le don de moelle osseuse.
Les effets secondaires du don de moelle osseuse
Le don de moelle osseuse constitue une intervention médicale sûre consistant à prélever la moelle osseuse d’une personne pour la greffer à un patient qui en a besoin pour retrouver la santé. Mais, comme toute intervention chirurgicale, les patients sont exposés à des risques et des effets secondaires potentiels. Au nombre des effets indésirables courants, on distingue :
- Des douleurs et des courbatures dans la région de prélèvement ;
- De la fatigue ;
- Des maux de tête ;
- Des étourdissements ;
- Des saignements et les ecchymoses autour du site de prélèvement.
Ces différents effets secondaires sont la plupart du temps légers et disparaissent en quelques jours. Néanmoins, le don peut provoquer dans de rares cas des effets secondaires plus graves, tels que des saignements abondants, des infections, des réactions allergiques à l’anesthésie et des problèmes cardiaques ou pulmonaires. Ces derniers sont généralement gérés par l’équipe médicale.
Les conditions requises pour les donneurs de moelle osseuse
Pour être donneur, il est essentiel de répondre à certaines conditions de santé et d’âge. Le donneur doit avoir entre 18 et 60 ans et présenter une bonne santé générale. De ce fait, certaines conditions médicales peuvent empêcher une personne de faire le don. Vous avez :
- Le VIH ou sida ;
- L’hépatite B ou C ;
- Les troubles sanguins comme l’hémophilie ou la drépanocytose ;
- Les maladies auto-immunes comme la sclérose en plaques ou le lupus ;
- Les antécédents de cancer.
Le processus de don de moelle osseuse
Le processus de don de moelle osseuse commence par l’inscription sur le registre des donneurs. En cas de sélection comme donneur potentiel, le donneur va subir des examens médicaux approfondis en vue de déterminer sa compatibilité avec le patient et son état de santé pour le don.
Il existe deux approches pour le don de moelle osseuse, dont la méthode de prélèvement chirurgical et la méthode de don de cellules souches périphériques. Avec la méthode de prélèvement chirurgical, la moelle osseuse est extraite avec une aiguille creuse insérée dans l’os de la hanche. La méthode de don de cellules souches périphériques implique de prélever des cellules souches dans le sang du donneur avec une machine de séparation cellulaire.
La compatibilité entre le donneur et receveur
Trouver un donneur compatible est crucial pour la réussite de la greffe. Les antigènes leucocytaires (HLA) constituent des protéines présentes à la surface des cellules sanguines qui permettent au système immunitaire de distinguer les cellules saines des cellules étrangères. Les patients et les donneurs doivent posséder des HLA compatibles afin que la greffe soit tolérée. Dans le cas contraire, un rejet aura lieu.
Les frères et sœurs d’un patient ne disposent que de 25 % de chances d’être compatibles pour ce don et les parents possèdent 50 % de chances. Toutefois, les patients ont généralement 30 % de chances d’avoir un donneur compatible dans leur famille. Lorsque ces alternatives sont vaines, le registre des donneurs potentiels est alors consulté pour trouver une volontaire compatible et disponible.
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